Les derniers chiffres publiés par l’INSEE sur le marché de l’emploi dans la capitale font état d’une hausse générale de 0,6 % sur l’emploi salarié pour le premier trimestre 2014.
Ce regain d’emplois sur Paris fait néanmoins état d’une diversité selon les secteurs d’activité. Car ce sont bien le commerce, le secteur marchand en général et la construction qui tirent la courbe vers le haut, le secteur de l’industrie, sinistré, poursuivant sa dégringolade. Le secteur marchand représente presque un tiers des emplois sur Paris, et près de 10 % de la métropole.
On notera toutefois que cette hausse est progressive, puisqu’elle était déjà de 0,2 % le trimestre précédant alors que la courbe pour l’ensemble du pays est négative. Sur un an, l’emploi a d’ailleurs grimpé de près de 1 % pour la capitale. Ce qui reste une bonne nouvelle dans un marché de l’emploi national morose. La période de baisse, connue auparavant est ainsi comblée.
On peut également espérer qu’il s’agisse d’emplois à plus longues durées, ou plus stables au regard de la courbe du travail intérimaire qui poursuit sa descente depuis le premier trimestre 2012. Sur la dernière année, le recul enregistré est de 9 % pour le travail intérimaire.
Pour revenir plus en détails sur l’évolution des différentes courbes, on notera en préambule que près de 8 emplois sur 10 du secteur marchand sont liés à l’industrie des services. Ce qui confirme bien, s’il en était besoin, le poids du secteur tertiaire sur le marché du travail en général. C’est donc dans ce secteur, et dans le secteur du commerce que l’on constate les plus fortes hausses avec respectivement 1,3 % et 1,7 % de hausse.
Autre bonne nouvelle, le salaire moyen dans le privé à Paris est en hausse de 2,2 % pour l’année écoulée (source : URSSAF). Certes, cela ne compense pas la hausse continuelle du coût de la vie et les augmentations des impôts. Néanmoins, les salaires moyens affichés en région Parisienne (près de 4000 € pour les hauts de Seine, contre moins de 2500 € pour la moyenne nationale) contribuent toujours à faire de Paris une zone attractive pour l’emploi.
Il convient toutefois de modérer ces chiffres délivrés par l’INSEE et récoltés suite aux enquêtes de l’URSAFF. En effet, outre les statistiques de l’URSSAF, ces estimations proviennent des études réalisées auprès des seules grandes entreprises Françaises telles que La Poste, France Télécom, EDF, GDF, RATP et SNCF. La réalité des PME, artisans et commerçants peut se révéler être toute autre…