Le travail indépendant est une forme de travail qui se caractérise par l’absence de subordination à un employeur. Il n’est pas toujours facile de faire la distinction entre les deux formes et il peut arriver que certains types d’activités des employés soient passés pour autonomes alors que ce n’est pas le cas. La raison en est simple : l’emploi oblige l’employeur à fournir toute une série de protections, y compris économiques. Devenir travailleur indépendant vous donne une certaine autonomie et une tranquillité d’esprit. Pour y arriver, il est important que vous maîtrisiez les rouages du métier de travailleur indépendant.
Le portage salarial, une solution pratique et rentable
Les travailleurs qui décident de devenir indépendants se lancent de plus en plus vers le portage salarial pour ne pas subir les contraintes liées au statut d’indépendant. Le portage salarial peut être considéré comme un emploi hybride qui concilie les avantages du travail indépendant avec ceux du travail de salarié. Ce statut vous donne la possibilité de développer votre activité indépendante, mais en conservant les avantages en termes de sécurité sociale dont un salarié bénéficie.
Si vous désirez savoir comment ce statut fonctionne et la rémunération que vous pouvez avoir selon l’activité que vous menez, vous pouvez utiliser un certain nombre d’outils. En effet, vous avez la possibilité de faire une simulation de portage salarial pour avoir une estimation fiable de votre possible rémunération. Il est donc possible de calculer votre revenu ou le taux journalier moyen.
Grâce au portage salarial, vous n’aurez pas besoin de créer une entreprise ou alors de vous enregistrer comme un travailleur indépendant. En effet, vous bénéficiez de la protection sociale au même titre qu’un salarié et pouvez rapidement trouver des missions. Vous bénéficiez également d’un accompagnement pour vous aider à valoriser votre image. Le portage salarial vous aide à gérer de façon autonome vos clients et d’arranger votre emploi du temps afin qu’il soit en phase avec votre vie personnelle.
Malgré ses nombreux atouts, le portage salarial a aussi des points négatifs qu’il importe de soulever. En effet, il existe des frais de gestion d’environ 10 % de votre chiffre d’affaires et les cotisations sociales plus élevées. La société de portage dispose enfin d’un regard sur vos missions et certains secteurs d’activité ne peuvent pas bénéficier du portage salarial.
La micro-entreprise, le statut d’indépendant par excellence
La micro-entreprise est un statut particulier qui réunit le régime fiscal au régime social. Il vous donne la possibilité de profiter de la simplification des formalités de création d’activité. Avec ce statut, les obligations de paiement et de déclarations sont également simplifiées. Comme micro-entrepreneur, vous profitez d’un abattement sur votre chiffre d’affaires selon certaines circonstances. Si vous menez une activité de fourniture de logement, d’achat-revente ou de vente à emporter, l’abattement est de 71 %. Si vous faites dans la prestation de service commerciale, l’abattement est à hauteur de 50 %. Si vous menez des activités de type libéral, le taux d’abattement est de 34 %.
Pour obtenir le statut de micro-entreprise, il faut que le chiffre d’affaires de votre entreprise soit de 176 200 € si vous menez une activité de vente de marchandises et de 72 600 € si vous faites dans les professions libérales.
Le statut de micro-entreprise est ouvert à tous et les démarches administratives de création sont plus simplifiées. L’un des avantages de la micro-entreprise est que vous n’avez pas à payer de cotisation sociale si aucune recette n’est enregistrée. Les cotisations sociales sont aussi fonction de votre chiffre d’affaires et vous bénéficiez de la réduction de la comptabilité d’entreprise. D’un autre côté, la micro-entreprise présente quelques inconvénients. En effet, votre chiffre d’affaires est plafonné et il existe une certaine limitation dans la couverture sociale.
La SAS, une solution très flexible pour le travailleur
Le statut de SAS (Société par Actions Simplifiée) est très apprécié pour sa flexibilité. Il s’agit d’une entreprise qui se constitue de plusieurs associés qui peuvent être des personnes physiques ou morales. Les différents associés sont libres de rédiger les statuts de leur entreprise comme bon leur semble et ils pourront décider en toute liberté du mode de fonctionnement de la SAS. Dans la constitution d’une SAS, il faut un président, des associés, un objet social, un capital constitué. Ce statut d’entreprise est soumis à l’impôt sur les sociétés. Il est cependant possible pour les associés d’opter pour une imposition sur les revenus dans la seule condition que la SAS ait moins de 5 ans d’existence.
Le statut de SAS vous permet une grande souplesse dans le fonctionnement et le régime social est intéressant. Vous disposez aussi d’une grande liberté pour rédiger les statuts et l’association avec les autres entrepreneurs est plus facile. Pour les rédiger, il faut toutefois avoir de bonnes compétences techniques et juridiques et les associés n’ont pas la possibilité de s’affilier au régime de travailleurs indépendants.
La SASU, une solution offrant plus de souplesse
Une entreprise créée obtient le statut de SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) pour mener une activité professionnelle. Il s’agit d’une SAS dont une seule personne physique ou morale est l’actionnaire. C’est l’associé unique qui prend les différentes décisions au sein de l’entreprise. La SASU paye les impôts sur les sociétés avec un taux de 28 % si le chiffre d’affaires est moins de 50 000 € ou de 33,3 % si le chiffre d’affaires dépasse les 50 000 €. Avec le statut de SASU, il est possible d’être imposable sur le revenu, à condition que l’activité menée par l’entreprise soit industrielle, agricole, commerciale ou libérale.
La SASU dispose d’une organisation plus souple et son mode de fonctionnement est flexible. Vous avez également la possibilité d’investir plus librement et le passage en SAS est plus aisé. D’un autre côté, vous devez savoir que la procédure de création de la SASU est coûteuse et contraignante et les charges sociales sont plus élevées. La présence d’un commissaire aux comptes est aussi obligatoire.
L’EURL, une solution simple pour un travailleur indépendant
L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) est une sorte de SARL, mais avec un associé unique. L’objectif de ce statut est d’offrir la possibilité aux entrepreneurs d’obtenir les mêmes avantages d’une SARL, mais sans qu’ils ne soient obligés de s’associer avec d’autres entrepreneurs. De la sorte, la protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur est assurée. S’agissant de la fiscalité, une EURL est soumise au paiement de l’impôt sur le revenu. Il est possible, dans certains cas, de choisir l’impôt sur les sociétés pendant 5 ans à partir de la date de création de l’EURL.
La constitution facile, la gestion simplifiée et la possibilité de bénéficier du statut de micro-entreprise sont quelques-uns des avantages de ce statut. Il faut également noter certains inconvénients comme une absence de flexibilité, un coût de création élevé et des cotisations sociales obligatoires.
Si vous voulez vous lancer dans le travail indépendant, vous devez connaître les différents statuts liés à ce type d’activité. Vous pouvez passer par le portage salarial qui est une solution très pratique puisqu’il est possible d’effectuer une simulation de ses revenus. Chaque statut a toutefois son mode de fonctionnement, ses avantages et ses inconvénients. C’est à vous de savoir lequel correspond à vos objectifs en tant que travailleur indépendant.